Les 150 ans du Club Vosgien
Le Club Vosgien de Bouxwiller a été créé le 01 décembre 1872 à l’hôtel au « Soleil » en présence de Richard Stieve .
A l’origine, il s’appelait « Vogesen Verein Bouxweiler – Neuweiler – Ingweiler ». Son premier président était un certain Steiner. Le club comptait 30 membres à la création. Le secteur du Club Vosgien était très vaste. D’après les registres d’époque en notre possession, le secteur allait du rocher du Daubenschlag, Wingen sur Moder et Phalsbourg. Dès le départ, il a participé à l’essor du Comité Central(2) et financièrement à la construction du grand hôtel au Grand Ballon. Le 13 juin 1913 s’est tenu la réunion du Comité Central (2) à Bouxwiller. On avait demandé aux habitants de la Grande Rue de pavoiser les maisons. Le programme complet de cette journée (affiche, programme, repas) est encore en possession de l’association.
Tous les 14 juillet était organisé une excursion (randonnée) au Hunebourg avec un retour en train, de Neuwiller les Saverne à Bouxwiller. C’était le moment de faire la fête sous le Château avec l’accompagnement musical de la musique municipale de Bouxwiller. Le retour à pied devait être difficile !
Le Club Vosgien de Bouxwiller avait ses propres chansons qu’on chantait lors des sorties (excursions). L’une comporte 21 strophes et l’autre, plus récentes, 6. Ecrites en Allemand elles sont difficiles à traduire.
La Gloriette du Bastberg, un bien vieux refuge, chargé d’histoire, vieille de 130 ans.
C’est en 1881, sous la présidence de Guillaume DEECKE, que fut construit un refuge en bois au Bastberg. Il fut inauguré le 27 mai 1882, brûla ou fut incendié pendant l’hiver 1891. On ne sait pas si son emplacement était celui de la gloriette actuelle. D’après les écrits, on ne tarda pas à le reconstruire. C’est le 30 juin 1892 à 18 heures, qu’un refuge en brique fut inauguré en présence de nombreuses personnalités. La musique municipale participa à l’évènement.
On entreprit de nouveau des grosses réparations en 1911. Pendant la 1ère guerre mondiale, Les activités du Club Vosgien étaient réduites. Il a été relancé le 01 mars 1919.
En 1918, le toit de la « Bastbergschutzhutte » a été refait suite aux dommages de la guerre. Le coût des réparations était de 182,70 Mark(1). Malheureusement il fut vandalisé immédiatement après les travaux de rénovation. (Murs et toits subirent de sérieux dégâts, non réparables). On lança un appel à témoins dans les villages autour d’Imbsheim pour trouver les auteurs.
En 1921, une balustrade a été mise en place, pour éviter tout accident, le refuge surplombant une carrière, pour la somme de 150 francs(1) (par la commune d’Imbsheim). Des travaux de réparations ont été entrepris au refuge, à la suite de son délabrement. Lors de la 169ème séance (réunion) du 23 décembre 1921, le président Schaefffer fait état des réparations comme suit.
« Réparation du toit en bois et carton bitumé pour 400 francs(1). Un toit en tôle aurait coûté 200 francs. » (1)
Il fait aussi part qu’un certain « G.W d’Imbsheim » a été condamné à 2 mois de prison ferme par le tribunal de Saverne pour le vol de tôles du toit du refuge. Il espère pouvoir se porter partie civile et obtenir une somme de 700 francs(1) au titre des dommages et intérêts du préjudice, somme qui servira à la réparation des bancs du refuge.
En 1922, la cabane a été modernisée. Une subvention de 250 francs(1) avait été demandé au « Comité central du Club Vosgien », accordée pour les travaux de remise en état du refuge.
En 1944, l’armée Allemande dynamita le refuge car il servait de repère au sol aux avions ennemis.
En 1960, Le club Vosgien de Bouxwiller a obtenu enfin 3680.00 francs au titre des dommages de guerre « mobiliers ». Après de longs débats sur les devis, les différentes propositions de Gloriette, et tracas administratifs, elle fut reconstruite sous sa forme actuelle. Les frais d’achats de matériaux s’élevèrent à 1305,00 francs (1). Les travaux furent réalisés en partie par des bénévoles du Club Vosgien. Comme par le passé elle subit régulièrement des actes de vandalisme ; tout comme la croix à côté de la gloriette.
Les sorcières du Bastberg, une autre légende.
D’autres légendes hantent le sommet du Bastberg, autour du culte des sorcières et du proche Galgenberg où était pendu les sorcières ou personnes possédées de Bouxwiller au moyen âge. Il est aussi à noter que le toit de la gloriette est de forme octogonale, une des croyance et légende qui font partie du sabbat des sorcières. Une des légendes dit que les sorcières prenaient leurs envols à la cuve des sorcières du rocher du Mont Saint Michel à Saint Jean les Saverne pour rejoindre le sommet du Bastberg pour le sabbat des sorcières au solstice d’été.
Nota : (1) Somme en Mark ou Francs d’époque.
(2)Le Comité Central d’époque et la fédération du Club Vosgien actuellement.
Date et récits issus des livres de compte rendu du Club Vosgien de Bouxwiller-Neuwiller
Raymond Mathis
Président du CVBN